Les candidat·es boomerang, pourquoi et comment ?
Au menu du jour : Fidélité, Colonel Moutarde, Boomerang, Offboarding, Ricochet, E-Reputation et un peu de recrutement (promis 😁)
1° Pourquoi la fidélité est mal considérée ?
2° Pourquoi on doit dire “Au revoir” gentiment ?
3° Pourquoi le Boomerang est ultra précieux en recrutement ?
Allez, c’est parti les amis !
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Pourquoi la fidélité est mal considérée ?
Il faut que je vous avoue quelque chose. Un truc assez fou.
Quand je chasse des candidats et que je tombe sur un profil qui a 20 ans d’expérience dont 14 dans la même société… je suis pas ultra emballée.
Voilà. C’est dit.
Pourquoi ?
On pourrait croire que 14 ans dans une même boîte est un gage de loyauté, de fidélité et donc de fiabilité.
Oui, on pourrait.
Mais moi je me dis que le candidat est certainement déconnecté du marché et peut-être pas si performant s’il n’a jamais été débauché.
Bim le biais de sélection et de confirmation !
Je me suis faite chopée par mes biais cognitifs dis donc.
Pourquoi suis-je loin d’être la seule à penser ça ?
Tout simplement parce que la société tend à normaliser le “Job hopping”, le changement de poste régulier. Les sauts de puces.
1° Le coupable n’est pas le Colonel Moutarde !
Il faut arrêter de taper sur les millennials comme les grands responsables de cette infidélité professionnelle devenue la norme.
On entend souvent : “Les jeunes n’ont aucune notion de ce qu’est la fidélité”
Non, je suis pas d’accord.
Les vrais coupables sont les entreprises !
Pourquoi ?
Pour attirer de nouveaux talents, les entreprises sont prêtes à payer des salaires plus haut que ce qui est pratiqué en interne pour le même job.
Les entreprises sont donc coupables.
Coupables de s’aligner rapidement sur les prix du marché quand il faut faire une offre attractive à un nouveau talent et pendant ce temps ne donner que 4% d’augmentation en interne à quelqu’un qui a rempli ses objectifs.
Les entreprises ont démontré par A + B que la meilleure manière d’augmenter son salaire, c’était de quitter sa boîte et de faire des sauts de puces. Et du coup de ne pas être fidèle.
On dit merci qui ? Merci les entreprises !
Vous savez le pire ?
C’est qu’en plus, les entreprises s’en donnent à coeur joie de “dénoncer” les employés qui “manquent” de loyauté. A leurs yeux, ce sont parfois des parias, des infidèles ! Mais sans le charme de Jean Dujardin 😅
C’est quand même fort de café de faire culpabiliser des gens pour leur manque de loyauté alors même que les entreprises ne paient pas à juste prix cette loyauté.
C’est un comportement de pervers narcissique ça !
BON passons.
A cause de ces entreprises, on se retrouve sur un marché où le Mercato ⚽ est en plein boom. Et la règle est de faire 2-3 ans max dans chaque boîte !
Pour le plus grand bonheur des recruteurs mais pas pour celui des RH ni des Dirigeant.e.s !
2° Pourquoi on doit dire “Au revoir” gentiment ?
Depuis quelques années, les employeurs réalisent qu’ils doivent “bien traiter” leurs ex-employés.
Sans blague. Ils ont un coeur ?
Non, ils ont un porte-monnaie et une réputation !
Ah je me disais aussi 😄
Pourquoi les employeurs doivent soigner l’offboarding ?
Pour 3 raisons : Réputation, Marque employeur, Recrutement.
1° Réputation : avec les réseaux sociaux, la e-reputation est devenue incontournable ! Un ex-employé mécontent de sa sortie le fera savoir immédiatement via un post Linkedin, TikTok ou autre. Il n’hésitera pas à en parler autour de lui et mettre de mauvaises notes sur GlassDoor ou Google Business. (NDLR : Il y a des CEO qui font encore des cauchemars 🤯 du compte insta BalanceTaStartup).
2° Marque employeur : Ces ex-employés peuvent devenir des ambassadeurs ou bien des détracteurs. On va clairement préférer les premiers pour faire rayonner cette jolie marque employeur
3° Recrutement : On ne sait jamais, ce talent voudra peut-être revenir chez nous un jour ! Ça s’appelle un Boomerang.
Aujourd’hui, on va faire un focus sur les ex-employés qui peuvent devenir des Boomerang !
Et d’ailleurs on va l’appeler Manon, cet ex-employée, sinon je vais dire ex-employée je sais pas combien de fois et ça m’irrite déjà.
Si on fait mal son offboarding et qu’on veut la recruter après… on se prend souvent un vent !
D’où l’intérêt de soigner son offboarding, d’être gentil, poli et souriant !
Donc Manon, cette ingrate…. euh pardon, ce super talent, a décidé de partir !
Mon conseil : Surprenez Manon ! Au lieu d’être en colère et plein de ressentiment, félicitez-la et prenez-la dans vos bras, faites péter le Champomy ! Dites-lui que vous regrettez de ne pas avoir la joie de bosser avec elle plus longtemps.
Je sais, ça peut choquer ! Et c’est le but 😄
Attention je vous vois venir ! Pas d’accolade avec un faux sourire 🥴 en mode bon débarras hein ! Faites-le avec sincérité et empathie ;)
L’offboarding c’est un levier puissant de réputation et donc de marque employeur !
On reprend : On félicite Manon, on lui fait une jolie recommandation sur LinkedIn, on lui propose un café un mois après pour savoir où elle en est et comment les choses progressent de son côté.
Pourquoi faut-il positivement choquer Manon ?
👉 Si elle donne sa démission c’est que sa décision est prise et que vous ne pouvez rien y faire. RIP Manon, enfin RIP cette collaboration 😁
👉 Elle ne s’y attendra clairement pas (comme vous, à l’instant 😂)
👉 Elle se dira qu’elle a un.e dirigeant.e absolument génial.e qui lui souhaite tout le bonheur et la réussite possible
👉 Elle sera à même de vous laisser une bonne note sur les RS.
👉 Elle partira avec un biais d’ancrage ultra positif et parlera de vous en très bons termes. Et même si son expérience n’était pas toute rose avec vous, vous avez tellement eu un impact fortement positif durant l’offboarding que ça va colorer toute son expérience chez vous… Elle deviendra une véritable ambassadrice.
Elle est pas belle la vie ?
C’est ce que j’appelle le “Ripple Effect”.
Quand on aide les gens avec sincérité et de manière désintéressée, ils reviennent vers nous un jour ou l’autre. Il y a des gens qui appellent ça le Pay it Forward. C’est une expression que je déteste. Comme si les conseils étaient payants et qu’il faut passer à la caisse à un moment donné. Je préfère parler de Ripple Effect. C’est l’image du ricochet sur l’eau. Déjà l’image est belle et élégante et surtout on comprend mieux que c’est une action positive qui a été démultipliée par la suite et a créée du mouvement.
💡 Manon peut aussi vous apporter des candidats auxquels vous n’aviez peut-être même pas pensés.
Les recruteurs pourront se connecter à son réseau et chasser dedans en disant dans leur message d’approche “si vous voulez savoir comment on bosse chez nous, n’hésitez pas à en parler à Manon”.
Et voilà le travail !
Attendez, c’est pas fini !
L’ultime cerise sur le gâteau 🍒 c’est que Manon peut revenir chez vous. Pour de vrai ! Tabernacle !
Ça s’appelle un Candidat Boomerang.
Un Boomerang c’est de l’or en barre !
Pourquoi c’est génial ?
Si Manon décide de revenir, c’est pas pour le beau discours du recruteur (parfois ultra enjolivé… pas bien ça). Manon connait les bons et les moins bons côtés mais elle veut quand même revenir. Pour vous. Pour le vrai “vous”. Elle a testé ailleurs mais c’est avec vous qu’elle veut travailler sur le long terme. Et ça, c’est beau.
Un peu comme un ex, il revient alors même qu’il sait que vous êtes bordélique et que vous ne savez pas cuisiner. Et ça, ça n’a de prix. Enfin si, celui d’un abonnement chez Frichti 😄
Plusieurs avantages aux Boomerangs :
✅ l’onboarding sera fait les doigts dans le nez
✅ Manon créera de la valeur en un rien de temps
✅ Elle connait déjà les process et les gens, du coup elle vivra une bien meilleure intégration (pas de problème de culture fit).
Et la paillette 💫 sur “la cerise sur le gâteau” 🍒
Elle revient pour un poste plus senior (généralement un poste pénurique et bien difficile à staffer).
Vos recruteurs vous lancent des fleurs et dansent la macarena en guise de remerciements !
Alors, vous êtes prêts à créer des Boomerangs ?
Pensez à tester et à nous partager vos expériences !
Pour aller plus loin
Tout ça et bien plus encore, c'est à retrouver ici au sein de notre formation
